Congrès Hypnose et Douleur 2024

Le mouvement…
Chacun de nous le sait, lorsque nous allons bien, nous avons envie de bouger, de découvrir, d’expérimenter, de créer. Ce dynamisme autant visible qu’interne, est aussi ce qui nous permet d’évoluer, de changer, de trouver des solutions face aux difficultés du quotidien. C’est pourtant seulement lors d’une visite au Clos Lucé, à Amboise, que j’en ai ai pris tout à fait conscience. Dans ce lieu ou vécut Léonard de Vinci vers 1500, j’ai pu lire une de ses pensées majeures : « La vie est source de toute chose. La vie est dans le mouvement, le mouvement c’est la vie. »
C’était aussi une pensée fondamentale pour George Sand : « La vie, c’est le mouvement, l’agitation, la dépense incessante des forces physiques, morales et intellectuelles ».
Chacun de nous peut mesurer le contraste avec la maladie, la douleur, la peur qui ralentissent ce mouvement, voire même qui le figent comme si toute énergie était alors absorbée ou tellement focalisée sur la souffrance.

… et le phare
Le phare existe pour permettre le mouvement des marins lors des conditions difficiles.
Que ce soit pour signaler les dangers, que ce soit pour accéder au port, dans la nuit ou la tempête. Le paradoxe du phare ? Il est stable alors qu’il permet le mouvement. C’est le même rôle que celui du soignant, qui par sa stabilité, sa présence, son soutien, va permettre au patient de retrouver du mouvement. Qu’il soit corporel pour ressentir de nouvelles sensations agréables, pour marcher, courir ou jardiner ou qu’il soit mental, pour réactiver des souvenirs heureux, imaginer le futur, avoir de nouvelles idées pour avancer.

Et ce petit phare sur l’affiche qui semble tout blotti contre l’autre ? Il est apparu pour la 1ère fois en 2008, à Quiberon, pour symboliser le concept de sécurité, de lieu sûr, d’abri. Encore et toujours la sécurité pour se reposer, s’apaiser, et retrouver les forces nécessaires au mouvement. C’est le phare de Kerdonis à Belle-Ile. Il nous a accompagné de Quiberon à la Rochelle, à Saint-Malo, à Cancun, à Paris… Il est devenu un des symboles d’Emergences pour témoigner de la nécessité pour chacun de nous, soignants, d’avoir cette sécurité intérieure pour rester en mouvement et ainsi garder la capacité de « guider vers le mouvement » nos patients.